Les instruments de musique.
La musique laïque du Tibet a deux grandes caractéristiques : elle utilise principalement les instruments à cordes, et ne fait presque jamais appel aux percussions.
Le rythme est assuré par le luth, ou par le bruit des pas de danse.
Le Luth (dra-nyèn) :
Dra-nyèn, qui signifie "son mélodieux", désigne l'instrument le plus important et le plus représentatif de l'ensemble des instruments laïcs tibétains.
La plupart des chansons tibétaines ne sont accompagnés que de ce seul instrument.
Le luth à 6 cordes est organisé en 3 paires accordées en La, Ré et Sol.
Contrairement à la guitare, il ne porte pas de frette, et le musicien joue avec un plectre.
Le Tympanon frappé (ou cithare sur caisse) (gyu-mang) :
Cet instrument est composé d'un grand socle en bois sur lequel sont tendues de nombreuses cordes.
Attesté en Europe et en Asie, il est possible qu'il soit arrivé au Tibet depuis la Chine.
Le tympanon frappé a connu un important développement au Tibet central entre les 14ème et 15ème siècles.
Le nom chinois yang-chin, repris parfois en tibétain, signifie "cithare étrangère".
Le véritable mot tibétain est gyu mang, "beaucoup de cordes".
C'est un instrument difficile à maîtriser, mais Tshering Wangdu, qui a commencé à en jouer dès l'âge de 5 ans, est particulièrement doué.
La Flûte (ling-bou) :
La flûte tibétaine est faite à partir de bambou.
Elle est notamment appréciée pour accompagner les chants de l'Est du Tibet (Kham et Amdo).
La Viole (pi-wang) :
Le pi-wang est composé d'un petit caisson de bois sur lequel est tendue une peau (à l'origine, de chèvre, mais aujourd'hui, on privilégie la peau de serpent), et d'un archet qui passe au milieu de deux cordes.
Le musicien joue simultanément sur les deux cordes.
La viole accompagne quasiment tous les styles de chansons.